La ville de Séfrou : Selon Léon l’africain, Séfrou aurait été bâtie bien avant Fès « On allait de la ville de Séfrou ou village de Fès » disait la légende locale, attribuée à Raoud Al Quirtas. Au moment où il avait lancé le chantier de Fès, Idriss II serait venu s’établir pendant deux ans dans cette ville de piémont (807). Il aurait résidé au dchar dit « Habbouna », le village de « ceux qui nous ont aimés » appellation qui aurait été donnée par Idriss II à cet endroit/ grand quartier situé à présent au sud de la Médina et ce en signe de reconnaissance à l’accueil chaleureux que lui avaient réservé les habitants de la ville pendant sa campagne d’islamisation. Selon plusieurs auteurs européens, qui ont séjourné ou visité Séfrou à la fin du XIXème siècle ou à la veille du protectorat, la ville est décrite comme l’une des plus prospères et des plus ordonnées du Maroc »

Au début du XXème siècle, Séfrou présentait un profil semblable à celui des autres villes marocaines avec cependant des caractéristiques propres, liées à la fois aux particularités de son peuplement et à ses activités. Dotée d’une infrastructure urbaine étoffée, cette cité disposait d’institutions politiques, économiques et administratives bien affirmées et ce à l’image de villes comme Meknès ou Tétouan.

A partir des années 80-90 la ville va connaitre un rythme d’évolution rapide. Ainsi en une trentaine d’années, la superficie de la ville sera multipliée par trois, passant de 380 ha en 1981 à 1200 ha en 2009. Et à 1336 ha en 2015. La ville compte maintenant près de 80.000 Hab. Elle se développe essentiellement le long des axes routiers. Au nord sur la route de Fès, au sud le long de la route de Boulemane et à l’est sur la route d’El Menzel.