La ville de Taza : s’est développée autour d’un couvent fortifié bâti par les Berbères au Xe siècle. Sa position stratégique, entre le Rif et l’Atlas, a fait d’elle une place forte militaire, un chemin incontournable pour relier les différentes autres régions du Maroc, notamment entre la partie occidentale et celle orientale. Taza, qui commença à avoir de l’importance sous le règne de la dynastie des Idrissides, existait bien avant l’introduction de l’islam au Maghreb. On parle même de centaines d’années avant. Mais ce qui allait par la suite devenir une des plus prestigieuses capitales de l’époque n’était qu’un petit village sans grande importance.

Taza, ville carrefour, son évolution ne tarda pas à s’opérer, car ce village disposait d’un grand atout : sa position géographique, carrefour entre l’Est et l’Ouest du Maroc. Venant de l’Est le passage par Taza était obligatoire pour joindre le reste du Maroc, notamment Fès, Meknès, jusqu’à la façade atlantique. Les Romains et les Arabes venant du Machreq l’empruntaient pour mieux pénétrer en Afrique du nord. Ce fut notamment le cas des Almohades qui en firent une place d’armes une fois la ville sous leur autorité vers 1132. Avant eux, au Xème siècle, les Meknassa avaient déjà bâti à l’entrée de Taza, un couvent fortifié pour barrer la route du côté Est.

A partir de 1920 avec l’avènement du Protectorat une nouvelle ville est bâtie à Taza, c’est Taza bas, décalée en altitude par rapport à Taza haut, la médina. Elle fût conçue comme une ville moderne dotée de grands boulevards bordés de bâtiments. A partir du milieu du XX siècle, la ville entre dans une phase de développement urbain rapide, elle passe du statut d’une petite agglomération de 54 000 habitants en 1960 à 140 000 habitants en 2004 et 148 000 habitants en 2014.

Taza au début du XXème siècle