La Préfecture de Meknès est une des neuf entités administratives de la région Fès-Meknès selon le découpage administratif 2015, s’étendant sur une superficie d’environ 1786 Km2, elle englobe depuis 2003 les anciennes préfectures de Meknès-El Menzeh et d’Al Ismaïlia; son territoire préfectoral est divisé en 21 communes (dont 15 communes rurales).
La ville de Meknès chef-lieu de la Préfecture est un des deux pôles urbains de la région Fès-Meknès et l’une des quatre villes impériales du Maroc.
La population légale de la préfecture en majorité urbaine a atteint 835 695 habitants en 2014 (82,3% d’entre eux résident en milieu urbain, 58,2% sont âgés de moins de 35 ans, et 64% sont âgés de 15-59 ans).
Ses limites administratives se présentent ainsi :

  • La Province de Sidi kacem au Nord ;
  • La Province de Moulay Yacoub au Nord Est ;
  • La Province d’Elhajeb au Sud ainsi qu’au Sud Est ;
  • La Province de Khémisset à l’Ouest ;
  • La Province de Sidi Slimane au Nord Ouest ;

La Préfecture de Meknès occupe une position géographique stratégique car d’une part, elle se situe entre deux ensembles de montagnes : le Pré Rif et le Moyen Atlas Occidental et d’autres part, grâce au positionnement de la ville de Meknès, au croisement de grandes artères du Royaume du Maroc (routes nationales et provinciales, tronçons d’autoroute et chemin de fer reliant Marrakech et Oujda qui traverse la ville de Meknès).

Pour ce qui est du domaine agricole, la Préfecture de Meknès dispose d’un fort potentiel agricole, étant donné qu’elle comprend trois types de zones qui offrent de multiples opportunités pour l’activité agricole à savoir :

  • la zone de montagnes comprenant le pré rif ;
  • la zone des plateaux comprenant le plateau central de Meknès-Sais ;
  • la zone de plaine avec la région d’Ain Jemaâ, partie centrale du sillon Sud-Rifain, et la plaine de Mejjat.

En matière d’industrie, la Préfecture de Meknès dispose de quatre zones industrielles situées à Sidi Bouzekri, El Bassatine, Mejjat et la zone de l’Agropolis qui est la plus grande zone industrielle et la mieux équipée.

Au niveau de la ville de Meknès, l’artisanat demeure parmi les principaux secteurs créateurs d’emploi dans la mesure où celui-ci a employé 24 541 personnes et ce en 2013. Il est tourné presque dans sa quasi-totalité vers le marché national.

Concernant l’enseignement supérieur, hormis l’Académie Royale Militaire, et l’Ecole Nationale d’Agriculture, Les différents établissements de l’Université Moulay Ismail au niveau de la Préfecture de Meknès ont accueilli au cours de l’année 2011-2012, un effectif de 35 923 étudiants, dont 45,7% d’étudiantes.

Histoire

La ville de Meknès fût fondée au XIème siècle par les Almoravides en tant qu’établissement militaire. Elle devint capitale sous le règne de Moulay Ismaïl (1672-1727), fondateur de la dynastie alaouite, qui en fit une impressionnante cité de style hispano-mauresque, entourée de hautes murailles percées de portes monumentales et qui démontre aujourd’hui une sorte d’alliance harmonieuse des styles islamique et européen dans le Maghreb du XVIIème siècle. La Médina s’est fixée sur un éperon rocheux, à l’endroit de l’élargissement du plateau, entre l’Oued Boufekrane et son petit affluent l’Oued Sidi Ali ou Mansour, les remparts et la Kasbah renforçant ce site naturel de défense transformant la petite ville de Meknès en ville impériale par opposition volontaire ou calculée à Fès, la ville voisine.

Meknès se distingue par l’aspect gigantesque et volumineux de ses remparts dont la hauteur atteint 15 m. Elle est considérée comme un témoin exemplaire des villes fortifiées du Maghreb, représentant de façon remarquablement complète la structure urbaine et architecturale d’une capitale nord-africaine du XVIIème siècle, alliant de façon quasi- concordante des éléments de conception et de planification islamiques et européennes. Dotée d’un urbanisme princier, la ville historique de Meknès illustre également les spécificités de l’architecture à base de terre (le pisé) des villes sub-sahariennes du Maghreb. Mais dès la fin du XVIIIème siècle, les remparts en pisé s’effondrent et plusieurs édifices tombent en ruine. La ville impériale va ainsi connaître un déclin prononcé qui se prolonge jusqu’au XXème siècle.

A la différence des autres villes impériales, Meknès n’a pas su développer des rapports étroits avec son arrière-pays comme ce fut le cas pour Marrakech et Fès et par ailleurs, la cité de Moulay Ismaël, a dès sa création juxtaposé un ensemble architectural imposant à une médina de petite taille. C’est ce qui explique la forte tendance à la léthargie et la perte de vitesse notoire de la place de Meknès au cours de la période post-ismaélienne. C’est curieusement la période coloniale qui a redonné à Meknès un certain dynamisme grâce aux fonctions militaires et administratives qui ont induit un développement rapide à la ville et donc un regain d’intérêt et de fonctions.

En effet au début du XX siècle, la ville de Meknès comptait quelques 25 à 30000 habitants vivant presque entièrement en Médina. Le choix de Lyautey d’installer une ville nouvelle sur la rive droite n’est pas imposé par le site mais par la conception que les colonisateurs se sont fait de la ville coloniale : le camp militaire Poublan en face de la ville indigène et la ville neuve bien séparée, sur le plateau des oliviers. Lyautey déclarait ainsi : “la ville arabe, le quartier juif, je n’y touche pas, je nettoie, embellis, fournis de l’eau, l’électricité et j’évacue les eaux usées, c’est tout … mais en face, dans le bled, je bâtis une autre ville…”. Ainsi, Meknès devient le centre du pouvoir colonial pour toute la région avec une liaison avec Kénitra (Port Lyautey) par voie ferrée. La période coloniale a donc été une phase primordiale pour la ville de Meknès.

Le plan Prost, établi en 1916, définit le parti d’aménagement de la ville nouvelle, trace le réseau des avenues et des rues et des places et la localisation des équipements. Manifestement, ce schéma d’aménagement a été suivi à la lettre.

Après l’indépendance, la ville de Meknès va connaître une véritable transformation avec le remplissage des espaces libres intramuros, l’extension des anciens quartiers et l’apparition du phénomène des bidonvilles et de l’habitat spontané (en 1982 déjà 70. 000 habitants résidaient dans les bidonvilles).

Meknès au début du XXème siècle

Par ailleurs l’urbanisation des terrains domaniaux, habous et les ex- coopératives agricoles, ainsi que la mise en œuvre des programmes nationaux de lutte contre les bidonvilles (VSB), l’habitat de faible VIT (140.000 Dhs), l’habitat social (250.000 Dhs) et le système de dérogation ont ouvert à partir de l’an 2000 de grandes zones à l’urbanisation.

La ville de Moulay Driss Zerhoun, perchée sur le flanc nord – ouest du Jbel Zerhoun elle abrite une population d’environ 11610 habitants et domine le site archéologique de Volubilis. Ville en stagnation, elle jouit d’un rayonnement historique et religieux grâce au tombeau d’Idris 1er fondateur de la dynastie des Idrissides au Maroc. Le mausolée et son site donne à la ville à la fois un aspect sacré et historique. L’activité économique de Moulay Driss Zerhoune est dominée par les petits services de proximité qui servent aussi le tourisme, comme les boutiques de commerce, cafés, ateliers d’artisanat et boulangeries, etc.

La ville d’Agouraï : elle est située entre les grandes métropoles urbaines de la région : Fès (75 km) et Meknès (25 km). C’est un centre urbain à fonction administrative, chef-lieu de cercle administratif d’Agouraï dont le commandement couvre à la fois la montagne et la plaine.

Fondée par le Sultan Moulay IsmaÏl à la fin du XVIIIème siècle, la cité d’Agouraï assurait à l’époque des fonctions multiples la protection militaire contre les attaques des tribus rebelles des alentours, le contrôle des richesses agricoles et du commerce caravanier entre le sud du Maroc et la capitale
Ismaélite de Meknès et servait de lieu d’emprisonnement des pirates.

La ville d’Agourai, possède un potentiel attractif important grâce à sa Kasbah historique et son contexte rural pittoresque.

Découvrir Meknès

À quelques dizaines de kilomètres de Fès, Meknès est un autre musée à ciel ouvert. Sa médina et les vestiges du palais royal lui ont valu d’être classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO.

Sur la place El Hedime, Bab Mansour est la porte donnant accès à la médina. Elle est un des chefs-d’œuvre de l’art hispano-mauresque. Ne manquez surtout pas de visiter les écuries et greniers royaux du Sultan Moulay Ismail.

Au nord de Meknès s’étend le plus vaste site archéologique romain du Maroc : Volubilis. Arc de triomphe, capitole, maison de Bacchus, tout témoigne du faste qu’à connu la cité et de son poids économique et politique.

la médina de Meknès et la place El-Hedime comptent des échoppes en tous genres. L’art du damasquinage est visible sur les vases, assiettes, bracelets et autres objets finement décorés. La broderie et la tannerie sont également maîtrisées par ces artisans de père en fils.

Meknès c’est aussi cet arrière-pays généreux: vergers, oliveraies et vignobles s’y déploient. A quelques kilomètres de la ville, les ruines romaines de Volubilis se dressent encore et composent un des plus beaux sites archéologique de la planète.

Perdez-vous à Meknès : laissez-vous imprégner de cette ambiance particulière, harmonieux mélange des plus ambitieuses réalisations humaines.

Monuments Historiques

Bab Mansour, Place el Hedim, Grenier et écuries (Hri Souani Ou Roua), Bassin Agdal (Sahriji Souani), Palais Dar El Makhzen, Prison de Cara (Silos souterrains), Koubat Al Khayatine (Salle des Ambassadeurs), Bab El Khémis, Foundouk El Hanna, Le Haras, Ksar Mansour, Mausolée Moulay Ismaïl, La Mosquée Nejjarine, La Grande Mosquée, Jamaâ Roua, Mausolée Cheikh El Kamel, Musée Dar Jamaî, Medersa Bouanania, Medersa Filalia, Place Lalla Aouda, Place Lahdim, Jardins Suspendus, Golf Royal, Jardins El Haboul, Vue Panoramique, Volubilis, Moulay IDriss Zerhoune, Circuit «Chaîne de Zerhoune»,

Produits du terroir

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